On se demandait s’ils en seraient capables un jour, ils nous ont répondu, après un essai peu convaincant, Mercedes revient en force avec son nouvel SUV électrique. Moins imposant et moins cher que l’EQC le nouvel EQA est plutôt une réussite.
Comme c’est souvent du côté du prix que ça pêche pour les voitures électriques commençons par là ! D’autan que Mercédès tape fort, avec une version de base à seulement 37 900 €, bonus déduit. Bien que la note reste salée en comparaison de ce qui se fait sur le marché L’EQA est très abordable et pour cause dans sa version de base il est dépourvu de toutes options !
Ce nouvel SUV, ne sera disponible qu’au nombre de 300 exemplaires, il n’y aura donc pas pour tout le monde !
Comme son nom l’indique, l’EQA dérive étroitement du SUV GLA. Mais il s’en distingue par des jantes et une calandre spécifiques, un bandeau arrière lumineux, et une longueur supérieure de 5 cm à celle de son “donneur”, auquel il reprend la plateforme ; un soubassement modulaire qui permet également d’intégrer la batterie dans le plancher. Fabriquée par Deutsche Accumotive, filiale de Daimler, celle-ci comporte 5 modules et 200 cellules, offre une capacité de 66,5 kWh pour un poids de… 480 kg ; lequel porte celui de l’EQA à 2 040 kg, soit entre 370 et 555 kg de plus qu’un GLA 100 % thermique. En intégrant son accu sous l’habitacle, l’EQA voit donc son plancher relevé, imposant alors aux passagers arrière de voyager avec les genoux près des gencives. Quant au volume du coffre, il perd 100 litres pour en afficher 340 sous le cache-bagages. Un peu juste pour un usage familial.
Cependant le Mercedes sait mettre toutes ses chances de son côté avec des arguments de poids. Il dégage une puissance raisonnable avec 190 ch et 375 nm de couples envoyés sur l’unique train avant moteur. Attention toutefois sur chaussées humides ou dégradées, il semble se déstabiliser. Linéaires et franches, les accélérations permettent de s’insérer aisément dans le flot routier. Sans être sportif, le comportement routier se montre très rassurant, la prise de roulis s’avérant relativement contenue. Braquant court (11,40 m) et profitant d’un amortissement souple, il est à l’aise en ville, son terrain de prédilection, où, comme toute voiture électrique, il propose la plus grande autonomie. A l’inverse de ses consommations à haute vitesse sur autoroute.
En parlant d’autonomie justement, là où Mercedes annonce une autonomie d’environ 480km en ville et 400 km en cycle combiné WLTP, nous constatons une autonomie d’environ 350 km sur un circuit mêlant route, autoroute et un peu de ville. Une autonomie qui reste encore un peu faible mais qui peut être régénérée grâce aux très pratiques palettes au volant permettant de gérer la force de la décélération (D – et D – -), et, par conséquent, la régénération de la batterie.
Pour la recharge à domicile, une prise Wallbox de 7,4 kW permet de recouvrer de 10 à 100 % de la batterie en 8h30, 5h45 sur une prise publique de 11 kW et seulement 30 minutes sur une borne de charge rapide de type Ionity de 100 kW. Un réseau qui compte actuellement 75 stations, auxquelles s’en ajoutent cinq en construction, totalisant 353 bornes. De ce côté il y a encore matière à faire et pour escompter que l’électrique devienne un réflexe d’achat il faut avant tout développer ce réseau de bornes de recharge !
Plaisant à conduire, performant et très confortable, cet EQA manque un peu d’autonomie par rapport à ses rivaux. Mais il signe la réelle volonté du groupe Daimler de proposer des voitures électriques convaincantes.